Dans les années 1980, des anthropologues et des géographes d’Amazonie ont critiqué les vues simplistes que la science posait sur l’histoire des grands massifs forestiers des régions intertropicales. Très vite, ils furent rejoints par des écologues, des botanistes et des archéologues. Ils ont démontré qu’une partie de la forêt amazonienne, auparavant considérée comme totalement sauvage, portait la marque de modifications anthropiques anciennes. L’écologie historique était née.

En revanche, l’Afrique Centrale est restée à l’écart de ce changement de perspective. Cette démarche n’a été que timidement menée dans cette région, qui abrite pourtant le deuxième massif forestier du globe. Serait-ce en raison d’archaïques cloisonnements disciplinaires toujours tenaces ? L’archéologie et l’anthropologie apparaissent en tout cas aujourd’hui comme les moteurs de l’interdisciplinarité et de l’écologie historique.
Cet ouvrage collectif est plus particulièrement destiné aux étudiants et aux jeunes chercheurs d’Afrique Centrale. Il n’est pas un « livre de plus », mais le point de départ de nouvelles dynamiques scientifiques et de fructueuses collaborations. L’Afrique Centrale a tellement de choses à nous apprendre…

Stéphen Rostain

« Écologie historique des champs surélevés de Guyane : il y a tant à faire sur un tas de terre. »p15-44.

« Écologie historique des champs surélevés anciens et modernes d’Amérique et d’Afrique. » p.45-94.

Publisher: Yaoundé : AUF-IRD.